mardi 25 février 2014

Jambes en l'air

Les bras en tombent
avec cheveux
ça dégringole
les mains molles
pas finies
impuissantes
qui bientôt se recroquevilleront
en un poing
hermétique.
Les jambes tiennent bon
parce que pas le choix.
Mais elles fondraient
en gros savon
mousseux
inconséquent
que ça les soulagerait bien.
Elles ne porteraient plus rien,
allongées toute la vie,
plus d’érection à tenir,
rouler,
s’étendre,
rerouler
s’étirer.
Et pas davantage.
C’est toujours à elles de tout prendre
en charge,
ployer,
et se redresser coûte que coûte.
et en rythme messieurs dames !
Voilà qui devient trop dur.
Il y a bien le dos qui est toujours là pour elles.
Mais lui, c’est un dur au mal.
Il ne pige pas tout à la psychologie des femmes.
Alors, on propose quoi ?
Marcher sur les mains,
histoire que les autres prennent le relais.
Bien entendu,
on rétorque : 
« c’est pas l’ordre des choses voyons. »
Eh bien, messieurs dames les bien lotis,
l’ordre est parfois un désordre.
Qd on tient le haut du pavé, c’est facile.
Quand on patauge dans les déchets, vas-y donc !
Ils sont loin des réalités
triviales
ces beaux mondes-là,
ces haut perchés.
Et pourtant,
Pas sûr qu’ils seraient contre un petit
renversement
parfois.
Mais Dame Nature a dit
non et non non.
Et l’équilibre ne se rétablit pas
même si on dit que c’est ça l’équilibre.
Qui qui se retrouve dans un fauteuil roulant ?
Ben c’est jamais les bras.
Ils sont ménagés eux.
Les jambes
elles turbinent.
Elles parlent pour le cerveau
d’ailleurs.
Quand ca ne va plus là-haut,
on trébuche
immédiat.
C’est le B du A.les émotions,
Ça fait plonger.
Pour réfléchir,
c’est-y pas qu’on s’assoit ?
Qu’on s’arrête ?
Ou qu’on piétine 
au contraire ?
Bref,
J’aurais besoin de tuteurs
jambières
quand la mayonnaise tourne dans la cocotte.
J’ai plus qu’envie d’être
tronc.
Je les replierais,
comme les griffes de chat.
Ca me gonflerait du haut
Ou il y aurait des poches
exprès.
J’aurais un fauteuil
et on croirait que je suis handicapée
du postérieur et ses branches,
pas de l’énergie et de la boussole.
Alors que oui,
c’est les deux-là qui yoyottent
archi plein.
La première est toute flasque,
elle devrait s’appeler ramollie.
La seconde a la tremblotte,
Or, les aiguilles sont faites pour être exactes.
C’est toujours mieux de faire penser
qu’on a le moteur
en panne
plutôt qu’on est à sec sans direction.
Bien sûr que je veux plus tenir debout
aujourd’hui !
mais vaille que vaille,
le ronron des rouages
en cadence
m’ont extirpée du logis
et menée malgré moi,
au cœur de la bataille.

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