gris laid nain
enfoncé dans son rôle
de rabat-joie
tenu dans la nasse
du faire bonne figure.
figure
d’administré
sérieux
notaire
consciencieux
calculateur
pingre
rassis
cireux
jauni
Comme une vieille photo
pas soignée.
Celui qu’on éloigne.
un vieux avant l’heure
vieux pain rassis
acide
bleui en roquefort
ébloui par perfection
Etrangleuse.
étranglé
au col boutonné,
sans majuscule,
sans décorum,
sans récompense.
l’invisible bibliothécaire
perdu derrière
l’ordre et
les collections,
le petit gars
renfrogné.
Celui qui grogne.
personne
n’imagine
quelque chose
derrière façade
polluée
en même temps vide
qui paraît sale
et morte vivante
pleine de microbes aussi
riche
bactériale.
façade complexe
sous l’ennui
et platitudes
trompeuses.
rien qu’à décrire,
c’est infaisable
alors qu’apparaît
si insipide.
Celui qui répugne.
en fait,
prisonnier
de ses remparts
exclu
et sinistré
déserté
et meurtri.
pas aimé
pas aimable,
respecté
et pas plus.
pluvieux
en tout temps
pour ne pas
pleurer
en deuil depuis
des décennies
croque-mort.
Celui qui saigne.
saigne
en silence
sans congénères
sans fraternel
un ours
frileux
frigidifiant
désolé
d’avoir tout oublié.
il se rappelle
quelques câlins
familiaux
et puérils.
Celui qui ne rechigne
plus.
Celui qui ne s’indigne
plus.
Celui qu’on dédaigne.
Celui qu’on grigne
sans vergogne.
Le gris besogne.
Humain rogné
grognon
et méconnu.
Trognon de bonhomme.
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