Dans
l'arène,
les
deux bêtes se
font
face,
farouches
formidables,
fracassantes.
Les
forces vont
s'affronter
mais
tout
d'abord
se
jaugent.
Les
deux mêmes
animaux
de
formes
et
d'espèce.
Aucune
infirmité
flagrante.
Le
combat sera
juste.
Tel
est le spectacle
que
chacun
se
figure.
Rien
à craindre d'un
duel
à
armes
égales.
Rien
à redire.
Rien
à relire.
Tout
le monde connaît
ses
droits.
Tout
est normal.
Tout
est bien
comme
il faut,
faudrait,
faudra,
sans
frein,
sans
faute,
fausse
note,
fautif,
fauteur
de
troubles,
fraudeur,
que
nenni !
Rien
de rien !
Tout
le monde
dans
les gradins
du
monde
frappent
dans
les mains
frissonnent
d'impatience,
ferveur
intense.
L'on
peut se réjouir
en
frivole.
Voltige
et frite !
Mais,
bien
sûr il y a le
Mais
que
vous attendez
tous.
Mais
mais donc,
l'infirmité
en
fourbe
se
faufile
entre
les mailles
du
filet.
L'infirmité
invisible
franchit
tous
les obstacles
à
la force
du
poignet
et
surtout de la
fermeté
d'âme.
Mais
elle est là,
dans
les yeux de
la
bête
au
pelage sombre.
Parfaitement
noire,
elle
ne perce
nulle
part,
elle
prend les pupilles
et
s'y terre.
Perdue
pour
la vue
du
quidam,
l'infirmité
roule
et frémit
pourtant
en
pleins phares.
La
bête est magnifique.
Un
peu frêle
par
endroits
mais
brillante
dans
sa robe bleu noir.
Elle
miroite,
réfléchit
tous les
flashs.
Alors,
le
monde
les
yeux fixés sur
l'arène,
scrutent
les
bêtes
idems,
indemnes.
L'autre
grogne ,
flaire,
gratte
flirte
le
beau pelage,
provocatrice.
L'autre
se fige,
froide
,
de
glace.
Fulgurante,
La
première bête
bondit
et
n'a
qu'un
cri
de feu
à
lancer
pour
fléchir
l'adversaire.
La
belle bête
d'ébène,
se
réfugie
au
creux d'elle-même.
L'autre
furieuse
croque
et craque
les
pattes.
Puis
les yeux dans les yeux,
déchiffre
trop
tard
l'infirmité
sans
nom.
Elle
se recule.
Elle
se détourne.
L'adversaire
est
un faussaire
d'extrême
talent.
Ecoeurée.
Et
l'autre,
à
nu,
absolument
fragile,
le
public
interdit.
Le
spectacle est fini.
L'infirme
pansera
ses plaies
et
fermera les yeux,
pour
plus tard,
peut-être,
fomenter
une
vengeance.
Jusque
là,
elle
continuera
de
feindre,
parce
qu'il faut vivre ;
dans
sa belle robe
bleu
noir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire