C’est fini et voilà !
Abraca
dabra !
les larmes sont séchées.
Grand sourire à l’appui
et fortes enjambées.
Avant de replonger
au rythme
de la vie
au quotidien
et une certaine tranquillité,
on se tient
un peu
sur ses gardes.
Ca paraît passer
vite
et très vite.
Alors,
peut-être qu’on a changé,
les cicatrices aussi.
les compétences
s’accroissent.
L’humain est
magicien
plastique.
Et puis,
surgissent à nouveau
le canyon
les précipices
les tremblements
et envies d’escargot.
Et on n’a pas
tant que ça !
changé ;
et ce n’est pas
si grave.
Personne ne peut
vraiment aider,
on le sait
on n’en veut pas.
Surtout aux plus récents
des arrivés.
Avec les temps,
les années
et leur âge,
on a saisi qu’on était
seul et seul
responsable
et expert
de son cœur.
Et ce n’est pas si grave.
C’est une solitude.
C’est cette solitude
qui coupe les jambes.
On doit
y faire toute seule,
on le sait,
on a appris.
Et ce n’est pas si grave.
Alors aussi,
on va puiser
au fond
du puits sans fonds,
les ultimes
ressources
pour protéger
en face
celui qui
perd pédales.
On fait croire
tout va bien,
on se tient
et rechausse le masque.
Et surtout protéger
celui
À qui de droit : encore une fois
on a brûlé les mains.
On lui a mis des gants,
on a tout balisé
mais le brasier
est un stratège
qui défie même
les mots.
Je remets les habits
propres
et vivants
de celle que les gens aiment,
je referme sa plaie
à celui qui a creusé
plus loin
ma douleur du
moment.
Et ce n’est pas si grave.
La grande amie
est là
sans cape
et loin d’ici.
Mais elle a les mots
espérés.
On doit prendre le temps
de réparer.
Les minis ruines du cœur.
C’est un minus le cœur
et pourtant
ses minis ruines tranchent
comme du verre
en morceaux.
Le cœur est fait pour ça,
il casse
recasse
et casse.
Un cœur
qui ne hurlerait pas
qui ne chuterait pas
qui ne n’exploserait pas
ce n’est pas un vrai cœur.
Un vrai cœur
est
indécent.
Il se déverse
et dégouline.
Parfois dégueule
et s’offre sa cuite.
Un cœur lisse
est
un mort.
Voilà bien qui est grave.
Alors,
je m’attèle à la tâche,
je plonge dans ma besogne
invisible
dans l’antre.
Et je ne parle plus.
et c’est un grand bonheur.
et je ne pleurniche pas.
Si je pleurais,
je ne m’arrêterais pas
de remonter
l’engin.
Réparer
réparer
jusqu’à
trouver
encore
un plus beau
cœur
batteur.
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