Elle
se meut
au
Nouveau Monde
comme
un poisson dans l'eau.
C'est
ce qu'elle
attendait.
Elle
est un peu tout
à
la fois.
Tout
le monde
et
personne.
Elle
n'est plus
forcenée,
cadenassée
à
cette fille qu'elle déteste
et
que les autres prennent
pour
elle.
Elle
est ce qu'elle veut,
les
autres voient
eux
aussi
ce
qu'ils veulent,
toutes
différentes.
Chacun
la leur.
Chacun
selon ce qui les anime.
Elle
n'est plus que miroir,
pure
surface de réflexion.
Elle
découvre.
Elle
jubile.
Les
autres se révèlent
à
son contact
de
toutes les couleurs
possibles
et
imaginables.
Elle
ne s'extasie
pas
encore.
Elle
ne peut
ps
encore.
Elle
a d'abord besoin
de
sentir son pouvoir.
Elle
pourra admirer
plus
tard,
beaucoup
plus
tard.
Cependant,
elle
comprend mieux.
Elle
est
enfin
dans
son milieu naturel,
elle
ne se préoccupe plus du
moindre
de ses
mouvements,
même
imperceptible.
Elle
est en jungle
mais
elle est agile.
Elle
se fait confiance
et
elle peut largement
longuement
observer
les autres
et
ce qu'ils sont sûrs de voir,
qui
n'est que ce qu'ils croient.
Elle
est perturbée
parfois.
Une
image ou l'autre la dérange.
Vite,
elle en fait fi.
Elle
passe à la suivante.
Balaye.
Vous
vous dites,
peut-être,
que
c'est terrible,
ô
terrible,
de
n'être personne
ou
tout le monde,
tout
pareil.
Vous
vous trompez.
C'est
la libération
absolue.
Elle
construit ce nouvel être.
Elle
en fait ce qu'elle veut.
Elle
dispose d'elle-même
et
des autres.
Ah
oui c'est un monde sans cœur.
Sans
aucun doute.
C'est
bien le but,
vous
répondrait-elle.
Plus
de cœur
et
la vie commence enfin.
Plus
de sourires
et
de plaqué or.
L'intelligence,
la
pertinence,
la
réflexion.
Voilà
tout.
Et
la jungle est parfaite.
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