En
Merlin l'Enchanteur,
grand
sac magique sous le bras,
il
faut rapetisser
chaque
cœur en corps
qui
m'aime
que
j'aime
pour
les fourrer
dans
le fameux cabas.
Impossible
de quitter
le
nid douillet
vraiment
seule.
Impossible
où alors
tout
peut arriver,
et
je ne garantis plus rien.
Il
faut les avoir là,
tout
près,
dans
le grand sac magique,
tous
tout petits
minuscules
mais
puissants
comme
des poupées vaudous.
Ils
resteront à mes côtés
du
matin au soir,
je
les redéposerai,
leur
donnerai leur congé,
une
fois rentrée
au
foyer,
une
fois en sécurité.
Mais
avant cela,
ils
ne me quitteront pas,
du
moins ne seront jamais loin
dans
mon grand sac magique.
Ils
disent qu'ils sont là,
avec
moi,
et
qu'il faut que je les garde à
l'intérieur
de moi.
Mais
j'ai peur de les manger
tout
crus,
de
ne plus savoir les aimer
et
respecter.
De
toute façon,
tout
est verrouillé
du
dedans.
Ils
ont beau toquer
tenter
d'amadouer
ou
tabasser
cette
lourde porte,
rien
n'y fait.
Ils
restent dehors,
derrière
les douves,
le
pont-levis
sans
appel
et
rouillé
qui
plus est.
Alors,
c'est un bras armé d'une baguette qui
s'allonge
monstrueusement,
au-dessus
des murailles,
de
la porte,
du
pont-levis,
des
douves,
et
se
charge d'aller
enchanter,
rétrécir,
entasser
et
porter,
toujours,
(très
pratique!),
par-dessus
tout l'attirail guerrier,
les
cœurs en corps
qui
m'aiment et que j'aime
pour
me protéger.
Heureusement
qu'on a deux bras !
dirais-je.
La
pirouette qu'on doit
pour
ne pas chialer
sur
son sort.
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