Patate dans sa verrerie,
Patate dans sa vitrine,
Patate femme de miroirs.
Patate verrotera,
Vitrifiera,
Miroitera.
Toute sa vie,
Elle sait déjà si jeune, si verte et si instable,
Qu’elle sera des Parotiques paroxystiques.
Elle dit qu’elle est folle,
Elle ne dit rien,
La taiseuse.
Elle
Se
dit,
En coeur et âme
Qu’elle est folle,
Qu’elle le sera
Toujours.
En légumescence, on croit si fort aux toujours et jamais...
Toujours folle
Au-delà ou en-deçà.
Ou géante
Ou poussière.
Ou mutique
Ou furie.
Satisfaite mais non heureuse.
Changeant de nom
De voix
Et d’amours.
Seule éternelle passion
Pour les livres et les papiers.
Elle pense fort qu’elle devra découvrir sans cesse de nouvelles armes.
Elle sent d’avance et d’expérience que l’arme d’un jour périclite le suivant.
Trouver,
Créer,
De nouvelles danses,
Elle ne le sait pas,
La guerre est aussi une danse,
La danse une guerre.
Elle ne le sait pas,
Elle ne trouvera rien,
On ne trouve pas des armes de guerre,
On ne trouve pas des danses sauveuses,
Elle les montera de toutes pièces,
Artiste de l’existence.
Elle poussera les parois,
Mois après mois,
Année après année,
Prenant son parti de sa folie
Admise mais au creux de l’estomac
Haïe,
Ne comprenant pas que
L’arme c’est elle,
L’artiste aussi,
Croyant devoir à l’autre
Et les trésors
Et le génie,
Elle pauvre folle
En bataille.
Avec force mépris
Et haine.
Parotique paroxystique paradigmatique.
Jusqu’au jour où peut-être
Elle s’aimera
Et refera le tour de toutes ces parois,
De toutes ses guerres,
De toutes ses danses,
De toutes ses victoires,
Sans champagne ni trompette.
Elle se demandera comment.
Elle comprendre
Peut-être
Combien
Elle et tous les autres
Nous sommes riches,
Combien aussi
Les plus Douteux
S’échappent loin
De leurs premières impuissances,
Paradoxaux en pied,
Contenant en eux les extrêmes,
C’est vrai,
Avec
Le toujours trop
Jamais assez,
Fous d’humanité,
Nageant dans
L’immense tessiture
De leur conscience maladive
Et de leur exigence aveugle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire