Il flaire truffe à terre ventre en
poussière.
Il flaire le rythme. Il l'a égaré il
y a quelques secondes. Il est tout avachi poupée de chiffon sans fin
ni forme.
Un gros poulpe, blup...blup...
Il flairera des heures s'il le faut des
heures entières pour débusquer le rythme savonneux comme un détail
vital.
Et puis il retombe dedans et
petit tambour
grandes enjambées
reprend la danse lestement.
Droite
Gauche
Droite
Gauche
Demi-tour
Et 1, 2, 3, 4
En joue !
Il s'est récupéré. Soulagement de
vous retrouver les gars. Eh oh ! Pas de pédés chez nous. Sèche
tes larmes déserteur !
Bien fait de flairer. C'est toujours du
bon ça.
Et le corps en chorégraphie de guerre
reprend ses aises, se pavane dans sa raideur martiale déterminée.
Vivant dans cette danse millimétrée,
parfaite syntaxe de tous leur sens.
Petit soldat sans plomb de chair et de
viscères,
jamais à l'étroit, jamais trop droit.
Et 1, 2, 3, 4 demi-tourrrrrrr
drrrrrroite !
Flairer, flairer, rase-motte.
Fier topinambour ébloui par le navet
de la discipline.
(Jugement très personnel et
relativement hâtif. Ca fait tellement de bien de temps en temps.)
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