dimanche 18 août 2013

Maîtresse du monde


C'est le roulement d'équipe, sans tambours, tout en douceur et souplesse, comme une mécanique voluptueuse implacable.
Aube et crépuscule.

On passe le relais à son collègue diurne, partenaire de confiance, sans accoups, tout en nuances et lenteur, comme une course somptueuse ralentie en sens inverse.
Aube et crépuscule.

La terre tourne sur elle-même, révolution éclatante formidable et invisible, danseur maître du temps dirigé sa troupe sur l'arrière-scène
Aube et crépuscule.

La petite gaminette saute dans la queue de pis du chef irremplacé. Le spectacle n'a besoin d'aucun ordre. Chorégraphie rodée, arabesques à la lettre, chrono toujours à temps.
Aube et crépuscule.

Les mécanos esthètes du jour et de la nuit s'affairent et elle bat la mesure, se laissant croire qu'elle conduit les artistes.
Aube et crépuscule.

Ils se plient habilement à sa volonté minuscule.


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