vendredi 9 janvier 2015

Couillu de trop


Une fille

Un bébé insipide.

Qui n’a presque pas d’âme.

Et qui lui tranche la gorge.

Elle a souffert le martyre.

Elle s’est agenouillée.

De dos ;

De face.

Dans tous les sens.

Pour que la semence prenne.

Pour que Dieu soit son Père.

Elle a accepté tout.

Parce qu’elle espérait tout.

Faire comme il faut.

Etre comme les autres.  

Même si, au fond,

On sait n’être qu’un leurre.

Une princesse de carton.

Une fausse dame.

Toujours la minuscule princesse,

Fée de sa grande forêt

Et de son grand papa.

Et puis surtout,

Hors bienséance,

Hors chemins tous ensemble,

Se libérer,

Se soulager enfin

De l’autre être

Qui tanne.

Qui toque.

Tous les jours.

Aux entrailles et aux trous.

Puisque étrons et

Injures

Ne l’ont pas arraché,

L’autre être qui habite,

Le pousser avec le

Suivant

Qui grossit.

Faire germer

Le bébé,

Le deuxième,

Lofficiel

Qui claquera

Dehors

Le premier.

Installé.

Elle travaille

Toutes les nuits,

Six ans de dur

Labeur.

Rien de grave,

Si la libération

Lui vent.

Rien de grave

Si le couillu s’extirpe.

Alors,

Oui c’est idiot

Mais elle supplie

Le ciel

Qu’un petit gars

Shootera le

Premier.

Une fille ne sait pas

Donner les vrais coups de

Main.

Elle caresse et

Voltige.

Elle sait bien être

Une fille.

Ce premier jamais né,

N’est pas méchant.

Il ne demande que ça,

Se sauver,

Trouver un logis

Accueillant.

Mais il es coincé là.

Ils sont ensemble

Coincés là et ils ne s’imbriquent pas.

Ni dedans

N dehors,

Elle ne sait s’imbriquer.

Elle est une belle tordue.

Tordue.

Très belle.

Epoustouflante.

Sans doute l’un va dans l’autre.

Deux choses adéquates

Et elle les enchaine

Avec brio.

Le brio,

Le brillant,

Elle est experte.

Qui est expert ?

L’inspontané ;

C’est une nature.

Elle n’a pas d’ailes.

Elle n’a pas d’yeux.

Elle se triture

Les tripes

Pour pouvoir s’éveiller,

Enfin seule.

Enfin libre

Du fléau membré.

La première fille advient.

Le coup l’abat.

Elle ne peut faire

Moins

Que

De la négliger.

Au moins, il n’y aura pas de mal.

Sans doute dans l’invisible

Si !

Elle se débat

Déjà

Avec son invisible.

Elle ne pourra

Rien faire

Avec la deuxième folle,

Fille,

Pardonnez la fourchette de

Langue.

Elle ne l’admettra pas.

Elle lui enseignera

A être le p’tit gars.

Et puis le grand bonhomme.

Exorciser son autre,

L’intrus du fond du

Ventre.

Elle choisit

Sans savoir

De cracher son intime couillu

Sur cette deuxième enfant

Fendue.

Fendue

En belle femelle.

Elle regrettera

Toutes ses années

D’être vide du pantalon.

Elle a récupéré

La minuscule

Qui, pour ider sa mère,

Vomit et revomit

Pour extraire le garçon.

Pour en finir enfin.

Dès le départ,

Elle connaît sa mission.

Les bébés savent avant.

Et les enfants oublient.

Les adultes ignorent.

La toute petite

Donc

A dû porter une boule

De l’ovni maternel.

Elle a senti aimé

Ce petit garçon-là.

Mais rien n’a jamais

Poussé


A l’endroit amputé.

Elle l’a pris pour

Parfois,

Une fermeture éclair

Qui aurait perdu

Sa tirette.

C’étaient les jours heureux.

Et elle,

Princesse, couillue cachée,

La mère de deux enfants,

A vu

Malédiction

Se rejouer

En miroir.

Ou bien à l’identique.

Il n’y a plus ni

Queue ni

Tête

Quand

Jamais

On n’est seule

Avec ses chauds organes.

Seigneur !

Pourquoi as-tu laissé ce gars me harceler impunément ?

Pourquoi m’as-tu privée d’un footballeur en herbe ?

Le football et pfffft ! vers la sortie !

Par un trou ou un autre !

C’eût été bien égal !

La belle tordue

Que je dois être encore

Jusqu’à la fin du monde.

 

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