L’eau la traîtresse
universelle.
Liquider
et se liquéfier,
tous les jours
pour nettoyer,
purifier
toujours mieux.
Le détergent
apaise son âme
et les serpents sur sa tête.
Elle est Méduse
sans qu’on la voit.
Les reptiles grouillent dans la tête.
A l’envers,
à l’intérieur,
ils se fondent aux neurones
ils mutent et caméléonent.
On est parti sur les liquides et puis
surgissent
les sales serpents.
Parce que tout ça n’est qu’un
tout !
Elle est Méduse
victime des vipères
et lézards.
Méduse est une victime.
Le monstre le fou,
pleurez pour eux !
Elle ne fascine personne.
elle pétrifie ses chairs.
Ses propres chairs.
Qu’elle doit revivifier
chaque minute.
parce que les serpents ne cessent pas.
ils se relaient,
ils tournent et sifflent
tous ensemble.
Ils ont un chœur de
haute volée.
Elle doit être sur le qui-vive.
Elle doit les combattre
jour et nuit.
Ca c’est une expression ;
en fait,
non, pas la nuit.
Les serpents meurent à l’ombre.
personne ne sait cela.
les serpents domestiques,
ceux qui rampent et
enveniment
au creux du corps
sont des êtres du jour.
La nuit, elle est pour d’autres.
les vrais monstres
difformes
et leurs escaliers
géants.
N’en parlons pas,
cela mélangerait tout.
Et les liquides dans tous ça ?
Qu’est-ce que c’est que ce bordel !
On n’y comprend rien rien !
Mais si si !
c’est compliqué les folles,
c’est tout.
Attendez que ce soit un peu ordonné.
Mais c’est le bordel votre truc !
On n’y pige rien !
Reprenons du départ :
Il y a elle
qui ne doit pas
toucher à l’eau
sous peine d’annihilation
instantanée.
Il n’y a pas d’images coups de poing
sur les bouteilles
pour prévenir ça.
de toute façon, ça ne concerne qu’elle.
La folle du coin.
Il en faut dans tous les coins.
C’est aussi la démographie qui le
dit.
Toujours elle,
qui a des serpents inversés sur la tête,
comme des racines qui pousseraient à l’envers,
comme une Méduse renversée.
(Elle, elle aime
tant la crème !
bref)
On y pense
qu’elle a dû
elle aussi
pousser quelque part
à l’envers.
Et donc,
toujours elle,
ses serpents sont des
soiffards.
Elle ne doit pas
approcher l’eau
sous peine de leur
donner
la part du lion.
Et c’est elle qui doit
jusqu’au bout rester
le lion,
le roi du territoire.
Donc,
pas touche à l’eau,
ou les serpents
prennent le contrôle.
Voilà le fin mot de l’histoire !
Vous voilà au clair ?
C’est-à-dire où avez-vous vu que les serpents
étaient
des soiffards ?
Vous êtes plus fous les uns que les autres !
Je me casse d’ici moi !
Comme tous les autres
avant.
Elle sait qu’elle épuise
les gens,
les normaux.
Elle a le regard blanc,
tourné vers les serpents,
qu’elle ne perd pas de vue.
Ils croient qu’elle n’est pas là.
C’est en fait qu’elle ne peut
pas
être partout !
On peut comprendre ça.
Mais pas l’histoire des serpents sous la tête
et de
l’eau la traîtresse
universelle.
Les gens la laissent
à ses soucis.
Ils cherchent quelqu’un qu’ils ne
trouvent pas.
Elle ne peut pas les rattraper.
Elle court déjà
pour éviter la vague.
Conclusion,
le malheur de
la Méduse est à prendre
au sérieux.
Messieurs dames,
ne vous y trompez pas.
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