jeudi 1 juin 2017

Pur je

Le passé et sa haine
sans peine,
resurgissent,
et rugissent.

Le dégoût et la gerbe
s'arrêtent
juste
au fond de la gorge.

Haut-le-cœur,
muscles bandés,
sourcils froncés,
l'immense colère.

On croyait paix venue.
On croyait calme établi.
On croyait rancune finie.
Mais l'équilibre est ténu.

Rage impitoyable,
envie de meurtre
bien préméditée,
plaisir à y penser,
juste y
penser.

Elle est juste.
Elle est vraie.
Elle a raison d'être.
Elle est indomptable.
Jusqu'à la fin des temps.

Ne plus la ravaler,
chasser les idées folles.
Elles sont des tripes.
Elles sont du fond du trou.

Et le pur je
est là.
A la taille parfaite de
son corps,
tout à sa place,
tout aimable.
Il ne trompe pas.
Il peut sourire
ou non.
Non !
Enfin.

Le pur je
qui sent son sol
solide
sous
ses
semelles
sûres et certaines.
Enfin.

Et Pur Je
souffle.

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