Haïs
Dans mon bon droit,
Droite dans mes bottes,
Sûre de rien mais
Sûre de ceux-là.
Sûre de ne rien
Devoir,
Sûre de ne rien
Vouloir,
Sûre de tout
Détester.
Le seul endroit
Sûre et certaine.
...
Le temps passe
...
Et je découvre que,
A eux,
Précisément,
Je suis semblable.
Pas identique,
Pas jumella,
Pas la pareille
Mais ce sont eux,
Les plus haïs
A qui
Je succède
Le plus.
Bien sûr que le choc est
Brutal !
Mais il me fait
Sourire.
Aussi.
Je les vois dans
Ma glace
Et mon reflet.
L’ironie
Ne peut que
M’arracher
Mon sourire.
La vie est un boomerang
En perpétuel
Vol et plané.
Peu à peu,
Je ris
De plus en plus
Calme
De comprendre
Leur présence.
Haïs
Année après année,
Ils sont en moi
Bien davantage
Inscrits
Et résonnants.
...
Le temps passe
...
Sonnants et trébuchants,
Ils brillent
Bien parfois
Malgré moi.
Mais je ne les fais
Plus taire.
Je les haïssais
Eux
Pour moins me haïr
Moi.
Mais plus
Ils creusent leur havre
Et plus je gagne
Le mien.
La vraie renée
Est celle-là,
Des cendres
Des aînés
Faussement
Haïs.
Injuste
Mais nécessaire.
Habitants éprouvés
De mon être
En
Voyage.
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