lundi 11 juin 2018

Fumeuse colère

Fulminations
Pshiiiit des oreilles
Des naseaux
Taureau
Soufflant
Râlant,
Cette putain de cape
Verte,
... Aaaaah rouge pardon
Au temps pour moi,
Cette cape bref
Va pas se
Payer ma tête
Encore une fois.
Envie de tout fracasser,
Qu’il est bon d’être une
Bête à cornes !
Ca fume toujours,
Mais maintenant d’un peu partout,
Même un nuage
Qui fait bulle.
Les poings fument
Les pattes grattent
Et le feu préhistorique
Flambe,
Absurde
En cet ère électrique
Voire tronique.

Aussi stupide cette
Colère
Du fond des âges,
Renée de nulle part
Et partout
Qui croit
S’émouvoir.
Elle n’est qu’un vaste
Leurre,
Un écran de fumée,
Précisément,
Aussi fumeuse
Qu’elle en a l’air.
La colère
De pacotille
Qui pourtant mènera à
L’abattoir
Si l’on ne tourne pas
Le dos
Au tapis vert là,
...
La cape rouge pardon.

Le vent souffle
Le tapis-cape s’envole.
Le feu et la fumée
Avec.
Seul dans l’arène.
Le public est parti,
Il n’y a plus sa place.
Et
Les yeux ronds
Un chaud liquide coule
Quelque part.
Le torse ceinturé
De velours rouge
Ourlant leurs vagues
De douleur.
L’on regarde
L’hémoglobine
Vomir la plaie.
Les larmes
Roulent les joues
A leur tour.
Les jambes se
Mouillent.
La rage
Est une hérésie.
La blessure
Béante
En plein bide
Ouvre les yeux.



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