dimanche 23 mars 2014

Et la mère aux 28 ? (54)

Tous les 28, c'est la pleine lune
Maternelle.
Vous me direz les pleines lunes
C'est pas tellement mensuelle.
Sans aucun doute,
C'est une image.
Mais c'est aussi pour dire que chez les
Heller
Même la nature se détraque
Non pas qu'elle se détraque
Mais qu'elle a des règles
D'un autre genre.
Il y a
Anna,
Il y a la tante
Il y a la grand-mère.
La famille reste dans le même ordre
Mais c'est bien tout
Le reste est mélangé
Comme les boules numérotées du
Loto
Dans leur bulle vitrée et
Zou !
On emprunte les voies parallèles.
C'est pas bondé
C'est l'avantage
Mais on ne se sent pas comme tout le monde
Humain.
C'est l'envers de la médaille.

La mère à l'habitude
Elle a quand même vécu avec sa
Mère et
Sœur.
C'est presque qu'elle ne connaîtrait pas
L'endroit.
Meuh si !
Elle est saine d'esprit,
Elle.
Tout ça pour parler du cycle
Heller.
C'est tout une physique et chimie
Modernes.
Remarquez que chez les
Anciens,
Elles pullulent les folles femelles !
On parlerait pas de sorcière
Tout de Même
Mais mais mais...
A une époque...
(Haussez le menton et levez les sourcils)
Ouh la...
Vous m'en direz tant...
Les satanés points de suspension
Qui ne veulent rien dire
Sauf la paresse
Ou l'émotion cul béni
Fleur bleue.

Bref bis, pour la mère,
Les 28 c'est sans dormir
Ni manger.
Errer dans les rues,
Surtout la nuit.
Elle perd conscience parfois
Mais elle le sait.
Allé n'est pas comme ces FFF
Héréditaires
Qui nagent dans le cosmos
Et voient des éléphants roses.
Elle a les pieds sur terre,
Elle.
Et si c'est la lune du 28
Du mois,
Elle ne s'envole pas,
Elle s'enfonce.
Elle se ratatine
Et sent que le monde est immense.
Pas forcément hostile d'ailleurs.
Elle passe la journée en famille,
Comme un shabbat
Mensuel.
Et on ne parle pas.
En famille,
Entendons-nous !
Sans
Anna,
La
Sororité
Par intermittences
Cardiaques.
Elle surgit dans l'appartement de
L'enfance
Dix fois du matin au
Soir.
En courant
Ou à quatre pattes.
Elle se tient jusqu'au paillasson,
Après quoi,
Elle trouve sa position.
Elle ressort sur ses deux pieds
Mais enfin...
Elle va observer sa nièce
Mon Anna
De l'autre côté de la rue.
Pendant ce temps,
La mère et elle préparent
Les mets
De l'heure
Du prochain passage de
L'échevelée.
Elle a tous ses cheveux,
Mais on ne va pas l'appeler
Reine macabre
Ou on ne sait pas.
Même la mère l'appelle
L'échevelée.
Ce n'est pas vraiment l'hôpital qui se fout de la charité,
Même si ça vient à l'esprit.
C'est un des étroits chemins de lucidité de la
Vieille.
Elles forment un clan à elles
Trois.
Mais les 28, la
Vieille
Prend soin de son enfant malade.
La mère d'
Anna,
Elle aime être là
Et assister
Participer
A la cérémonie.
De toute façon, elle ne dormira pas, ne mangera pas,
Eau sans pain dur.

L'époux s'est beaucoup inquiété
pendant bien des années,
Décennie ou autres.
Il ne s'alarme plus.
Il a une bonne vision de la
Belle-sœur.
Il en prend la mesure
Et il a choisi
La sœur
Qu'il fallait.
De toute façon,
L'autre ne l'intéressait pas.
Trop folle femelle
Comme elles disent
Toutes.
Quand sa femme s'échappe trop longtemps
En pleine nuit,
Il part à sa recherche
En vélo,
Obligatoire,
Elle ne montera pas dans la voiture,
Même le 28 décembre
Par moins et quelques.
Elle se sert fort
Dans ses bras
Et puis elle se met derrière lui sur le porte-bagage,
Il a pris un coussin,
Celui qui réceptionne,
Violet et mauve,
Et elle l'enlace comme une
Toute jeune
Amoureuse.
Ils s'aiment très fort
Tous les 28.
Mon prince charmant,
Elle l'appelle.
C'est ridicule
Mais elle le dit vraiment.
Anna n'a jamais vu ses parents
Comme ça.
C'est normal
Ce ne sont pas ses affaires.
Elle a d'autres chats à fouetter
Les 28 soirs.

Nous ici,
On enveloppe bien la vue
Panorama
Plus en plus clair
Même si de nuit
Pour les parents.

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