Tout est fin prêt reprêt,
Les carottes sont cuites,
Elle est sur le pied de guerre.
Voilà donc bien le terme de son marathon matinal :
4 minutes et 28 secondes
sur un pied
puis sur l’autre,
toujours en symétrie
mais jamais ensemble.
C’est l’exercice de l’équilibre final
On plombe chacun des
Panards
Dans le sol.
Sans marteau et sans coups,
Mais fermement très fermement.
Ils ne doivent plus céder à la tentation
De la lévitation.
Ce dernier pas avant la sortie dans le monde,
Pas de bal ni d’éclat,
Juste maison-boulot
Etvpas une mince affaire.
Ce dernier pas avant l’humanité,
Elle le prend bien à cœur,
Elle respire,
Elle essaye de sentir comment les poumons s’ouvrent,
Elle ne l’avouera pas
Mais elle n’a
Jamais ô jamais jamais senti
Comment disent-ils déjà ?
L’air rentrer dans la cage thoracique
Et les poumons de s’épanouir.
Elle en a conclu que ses poumons
Sont des vieux rabougris
Dépressifs au fond de leur cage.
Elle a beau ne rien fumer
Pas même le cigare
Hérditaire,
Elle les tient ces deux penauds.
Ils se cachent
Et se ratatinent.
Bref, ceci n’est pas un exposé sur les poumons
Made in China
D’Anna.
On dit redit radote
Qu’il faut respire
Respire ma Grande,
Voilà comme ça !
On est satisfait mais elle n’a rien senti.
Mais si on sent en face dans les yeux,
Ca suffit
Apparemment.
Messieurs les Docteurs
se gorgent du plaisir d’avoir
débloquée la Petite !
On s’y perd dans ces appellations
Mesurées.
Si bien qu’on devrait plutôt regarder l’incohérence des plus
Savants
religieusement ouïs
avant de rire des enfants.
Donc, elle ne s’est pas défaite de l’injonction respiratoire
Inutile.
Tout réside dans le sentiment de bien faire,
De se faire du bien,
De rentrer dans les clous,
D’adhérer à la communauté humaine.
Elle s’y applique,
Physiquement,
Engagée.
C’est une sacrée battante !
personne ne la voit en cet instant
flamand rose
souvent fâné le rose.
C’est une drôle de scène
Tout est dans la représentation
Et elle force son esprit à bien représenter
Comme les autres
Comme il faut
A la force de poumons
Amorphes.
Elle sait que ça inscrit quelque chose
L’exercice de l’équilibre,
Elle est mrquée
Légitime
Droit d’entrée,
Comme le tampon en boîte de nuit.
Ce tampon-là dure plusieurs semaines
Heureusement,
Même s’il faut réinjecter du venin de temps en temps.
Tu es un homme…
Sois un homme…
Tu es leur pair.
Merde et remerde !
Tu es une femme…
Sois ta femme…
Tu es leur pair.
Shit bullshit !
Tu es une femme…
Sois femme…
Ce que c’est idiot ça Anna !
Tu n’as pas une autre formulation.
Sors les chichons et l’harmonica
John Lennon est de retour.
Bon, t’es comme tout le monde
Et oust au boulot !
C’est mieux comme ça.
Elle passe précautionneusement son manteau,
Elle est lisse comme un coquelicot
Tout est parfait
Elle peut être des leurs.
Un nouveau cycle recommence
Elle a bien traaillé,
Elle a gagné
Encore une fois.
Elle tourne la clef dans la serrure,
Contourne la porte et sort.
Elle referme et vérifie
Fermé OK !
Elle ne prend pas l’ascenseur
Et descend par les escaliers.
Elle s’arrête devant la porte sur la rue.
Elle appréhende le monde d’un
Vaste coup d’œil.
Elle s’engage
Pousse la porte battante
Et retombe sur ses pattes.
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