Et le guidon m'échappe
brusquement les soupapes
s'ouvrent sur la béance
de mon impuissance.
Cesser de pédaler
de peur d'être avalée
et crever bouche ouverte
au pied du monde inerte.
J'ai suivi les nuages, compagnons de voyage,
qui dessinaient ma route aux cieux protecteurs
contrant ma sourde oreille face à leurs détracteurs
et matins soirs pieusement leur ai rendu hommage.
Aujourd'hui je frappe
terre et ciel me happent,
chemin vide en errance
mon cher vélo balance
au coeur de la vallée
désarmé emballé
au hasard de la perte
les yeux au ciel alertes.
Je suivrai les nuages arabesques images
demain et pour toujours, ils brideront ma peur.
Rebâtissez mon toit, douces tendres vapeurs !
Que mon ennui contemple le salvateur mirage!
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