mardi 14 mai 2013


Je traverse la porte et le monde m'accueille,
La foule se range, devant moi se recueille.
Endormis, ennuyés, solitaires se réveillent,
A mon être flambant l'univers s'émerveille.

Les sourires entendus et regards langoureux
Me suivent, douce offrande de mille amoureux,
Comme les tournesols s'attachent à leur soleil,
Dans sa course folle, jusque dans son sommeil.

Chaque jour je caresse ma peau plus soyeuse,
Je me scrute, m'épie, de moi-même voyeuse,
Avide visiteuse de ce corps découvert,
Qui fait danser ma vie de sa chaude lumière.

Mais le miroir me prend dans son piège infernal
Il fomente son coup, prépare son arsenal,
Pour me prouver encor sa puissance fatale,
Brandissant contre moi l'image glacée brutale.

Mon regard se morfond, mes pupilles se vrillent
Se tournent face à moi et doucement torpillent
Mon cœur à la renverse, qui cherche, pâle aveugle,
A fuir cette trouée tordue, la vie s'étrangle.





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