La terre est lasse
Tours de passe-passe
Toujours menacent
Et elle ressasse.
C’est cette audace
Qui la terrasse.
Humains, cette race
de vils rapaces
vifs de carcasses.
Crasse, crasse et crasse !
Le ciel est sage
face aux sauvages,
à leurs ravages.
Il se ménage
Un pur mirage,
Splendide image ;
Songe, voyage…
Et il enrage
D’être si sage,
Seul dans sa neige.
La mer est ronde
fière Féconde.
Contre les mondes
bêtes immondes,
dresse son onde
qui sourde gronde,
mène la fronde
et se démonte
mère indignée.
“Monstres de honte !”
Le feu s’amuse
de toutes ces ruses
partout qui fusent,
Et désabusent.
La guerre est muse,
perverse diffuse,
infirme percluse.
Frères s’accusent
soeurs venimeuses,
engeance creuse.
Le papier vole
Il suit Eole,
soie douce et molle.
Il suit le Fol,
sa farandole.
Il suit l’Idole,
son auréole.
Il s’abandonne,
quitte la Terre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire