dans ma poitrine gauche
J'aspire l'air nerveux
et du souffle j'ébauche
l'ondulation farouche.
J'ouvre amplement la bouche
méthodique appliqué
menton-poumons, je louche,
naturel trafiqué ;
je suis handicapé.
Naufragé rescapé
de la rigueur aride,
l'émoi m'a rattrapé
alors que j'étais vide.
J'apprends à exister.
Le froid s'est incrusté
presque jusqu'à la moelle
l'ardeur a insisté
dans la fougue infernale ;
me voilà parmi vous.
Bien humain je m'avoue
désormais animé,
à la vie je dévoue
ma raison tant aimée,
mes forces renaissantes.
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