mercredi 4 juillet 2018

Et rattraper le temps le monde

La petite fille
muette
et glace est
mon devoir,
mon labeur,
aussi sans doute
mon issue,
petite percée vers
le soleil
vraiment
éblouissant
des entrailles
en jouissance
et désirs assouvis.
Je la prends par la main,
nous réapprenons ensemble
à marcher,
elle bouge peu à peu
et le gel se
fracture
à tout petits coups secs.
Et puis
et puis,
nous mettons à
courir,
nous retrouvons au pied
de l'avion en
partance.
Elle ouvre grand les yeux,
mais pas en survie
hébétée.
En joie
émerveillée.
Elle m'émerveille
à mon tour.
Elle s'enfuit
s'engouffre dans le rêve
d'ailleurs
de toutes les couleurs
de toutes les odeurs,
pour m'attendre à la porte de la cabine
ma main lâchée au passage ;
elle ne partira
pas sans moi,
ses yeux pétillent d'audace,
elle sourit
et
s'échauffe,
prête à
embarquer
et enfin
traverser les mondes
piétinés d'impatience
et d'impuissance apprise
de la
Grande Bleue
qui n'attend plus que nous.

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