Je rêve
Soleil flambant
Comme neuf
D’effacer
Toute l’histoire,
Cette farce bouffonne
Et
Toujours
Crevassante.
La main saisie
De la
Fabuleuse
Gomme-fée,
Je nettoie
Poisson
Grand nettoyeur
Lécheur de vitrines
Javel
À toute épreuve.
Même le temps
N’a pas raison de la
Gomme-fée.
Elle est grande,
Beaucoup trop
Pour ma main
De simple
Homo sapiens.
Elle a la taille
D’une patte d’éléphant.
Je ne commence pas
Par la fin,
Je ne commence non plus
Au début.
Je commence par
Les lézardes de lave,
Bouillonnantes
Et tordues.
Je gomme
Jusqu’à la plus petite
Nervure.
Puis vient le gros
Oeuvre :
Éradiquer la mer,
Toute la mer
Et retrouver
Le vierge.
Passe après passe,
La Gomme-fée
Oublie tout.
Je la glisse dans
Tous les recoins,
Tous les pans même
Lisses et propres.
Elle doit
Finir
L’histoire.
Je ne regarde que
Le soleil flambant
Neuf,
La nuit,
Je baisse les yeux
Pour ne pas
Sentir
Peser les
Etoiles.
Je suis sans passé,
Sans mémoire,
Prête à tout.
La Gomme–fée
À défaut de
Fouet façonneur
De festin.
Parce qu’aucune recette
N’a fait de ma farce bouffonne
Une fable vivante.
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