jeudi 12 juillet 2018

Grand voyageur

Exilé
autoproclamé,
en bottes de sept lieues,
de villes en déserts,
vu de la lune,
une vraie puce
qui saute qui saute qui saute
sur sa baballe bleue.
15 ans,
il s'est fait la malle,
sac au dos (question pratique),
il a calmement
fermement dit au
revoir ou pas
à tout le monde.
Et il est parti
dans son 1er avion.
Tous les autres
cois
sur le cul
cons
disons-le.
Certains pleurent,
pas forcément la mère,
il y a des mères qui ne pleurent
pas,
même l'enfant en vayance.
Lui,
depuis ses 15 ans,
il saute,
grimpe,
nage,
rampe,
dort,
aux quatre coins du monde.
Il veut
avant la mort
avoir tout vu.
Il rêve qu'il veut.
Il s'exile
encore et encore,
toujours ailleurs,
toujours peut-être
chez lui.
Il traverse
les coulées
lave
terre
les chutes
pluie
vagues
les horizons
dunes
mer
les murs
roches
glace.
Il transperce,
respire de l'entraille
chaque sol.
Il s'ancre,
s'y laisse
envelopper.

L'exilé
l'oiseau
à tire-d'ailes
de miette en miette
de monts en vaux
le bec au vent
la tête nerveuse,
jamais entre les mains,
jamais niché,
toujours glissant
filant
volant ou
sautillant,
véloce,
partout ailleurs
toujours ici,
l'exilé
peut-être
le plus terrien
volatile.

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