mardi 10 juillet 2018

La grosse tour veille

La tour veille,
La grosse tour
Vieille comme le monde,
Grosse dondon
Obèse que dis-je !
Le cou flasque
Dindonnesque,
Pourrait stroboscopique
Hypnotiser,
S’y noyer,
Presque giron familier
Gros cou à plis
Flottant
Bloup bloup,
Presque onctueux oui !
Improbable sûrement,
Défi aux lois organiques.
La grosse vieille tour
Mollusque utérin.

Tout autour dansent
Cui-cui
Pion-pion
You-you
En tutus
Froufrous
Frétillants ;
La grosse vielle tour
En ferait bien son
Fricassée
Fétiche.
Mais droite
Hormis son cou tout mou
De taureau cocu,
Elle regarde
De toute sa hauteur
Les toutes petites
Fourmis
Grouillonnantes.
Elles sont de toutes
Les couleurs,
De tous
Les cris,
De tous
Les prix,
Prout prout
Tut tuuuuuut
Youyou
Pionpion
Cuicui !
Elles s’agitent,
En ordre
Ou pas,
Drôles,
Exaspérantes,
Belles,
Folles,
Bombes,
Sages,
Crues,
Cuites,
Décadentes
Terriblement normales.

La grosse vieille tour
Veille.
Sûre.
Laide.
Calme.
Magnétique.
Mais on l’égorgerait bien
À coups de
Fourmi
Cuicui
Pionpion
Youyou.
Geyser de glace
Et le meurtre de mère,
Monsieur Sigmund,
Paix à votre âme.


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