Le
coup de foudre ?
Sûrement
pas.
Les
feux de l'amour ?
Non
plus.
L'éblouissement ?
Pas
davantage.
La
révélation ?
Toujours
pas.
Pourquoi
toujours
attendre
une
fulgurance ?
Pourquoi
l'intensité
immédiate
et
brûlante
ferait-elle
valeur ?
Pourquoi
le premier coup d'oeil ?
Pourquoi
au premier regard ?
Pourquoi
le premier instant ?
Pourquoi
évidemment ?
Nous
ne sommes pas
ni
l'un ni l'autre
des
Zeus
foudroyants.
Nous
ne sommes pas
ni
l'un ni l'autre
des
amoureux
d'amour.
Nous
ne sommes pas
ni
l'un ni l'autre
des
sprinters
à
l'affût.
Nous
ne sommes pas
ni
l'un ni l'autre
éperdus
d'émotions.
Nous
avons vu venir,
doucement,
tendrement,
l'amour
calme
et
fidèle.
Les
corps qui se fondent
et
tracent la route
aux
âmes.
Nos
mains s'emmêlent
et
nos cervelles
s'intriquent.
Nous
ne sommes pas
perdus
ni
l'un ni l'autre
en
un seul être,
brouillon,
mi-un
mi-deux.
Nous
entre-
croisons
peu
à peu
jour
à jour
lentement
et
sûrement
les
fibres de nos êtres,
d'abord
les plus grossières
et
après des années,
jusques
aux
capillaires.
Nos
cellules sentiront
le
parfum de l'autre,
nos
atomes accueilleront
la
couleur de l'aimé.
Nous
serons donc teintés
des
nuances infinies
de
l'être que nous aimons.
Nous
serons riches
de
deux millions de nuances.
Deux
millions
et
puis quatre
et
puis huit.
Toujours
de deux en deux.
Nous
ne sommes pas
ni
l'un ni l'autre
des
sprinters.
Nous
sommes bien
par
contre,
l'un
et l'autre
de
grands
coureurs
de fond.
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