Honteusement,
désespérée,
redevenir
celle
qu'on croyait
disparue.
Les
gens cherchent leurs
disparus.
Je
la laisse
s'enfouir
tout
au fond
des
sables les plus
mouvants
étouffeurs.
Je
voudrais
être
sûre,
la
voir asphyxiée
par
un monstrueux
anaconda,
gros
comme un tronc,
comme
un chêne centenaire
auquel
rien
ne
résiste.
Je
voudrais le voir de mes
yeux,
voir.
Clair.
Mais
elle est immuable.
Elle
ne s'avouera jamais
vaincue.
Elle
revient,
l'ancienne,
celle
que je croyais avoir
bien
net
mise
à mort.
Elle
attaque.
Elle
rattrape.
Elle
traque.
Elle
est inamovible.
Elle
était affaiblie,
vivait
aux crochets
de
la new one.
Mais
jamais elle n'a
tout
à fait
cessé
d'être.
Elle
me claque en plein
visage
et
elle est puissante.
Elle
souffle
et
je reprends sa forme.
Rien
ne sert
de
demeurer debout
face
au vent
tempétueux.
Jet
me voilà,
chétive,
malingre,
recroquevillée,
silencieuse,
comme
un chien battu,
quelques
tentatives de
sauver
l'honneur,
un
cou qui se relève,
essayant
la fierté,
au
moins assise,
mais
c'est bien
peine
perdue.
Je
rétrograde de
vingt
ans.
Je
suis gosse
parmi
une assemblée
d'adultes
francs.
Je
suis un énorme
intrus
et
me cache derrière
mon
sourire.
La
peur,
la
honte,
m'enveloppent
et
ma voix
monte
aux
aigus.
Je
suis perdue
dans
un monde trop
haut
pour
moi.
L'ancienne
ne démordra pas
tant
que...
Jamais.
Alors,
crève-cœur ou pas
(beurkkk)
écoutons-la.
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