Dès
lors,
s'amorce
la véritable
lutte
contre
soi-même.
La
guerre intestine
arrangeait.
Pas
confortable
bien
sûr
mais
solution tout de
même.
Maintenant
que l'amie sœur
a
parlé,
qu'elle,
s'est
laissée toucher,
un
autre temps
advient.
Elle
a ouvert
la
bulle.
Elle
a crevé la magie
noire,
la
solitude,
l'intimité
totale,
la
solitude
facile,
sans
autre paradoxe
que
le sien propre.
En
éclats.
En
poussière.
Elle
se remet à
partager
son
monde.
Tout
doucement.
Avec
douleur.
Des
hauts des bas,
reculades,
plus
d'une fois,
parce
que le réel
heurte
trop
le
réel bélier
le
réel massue
qui
ne prend aucun gant,
qui
ne cache de rien
qu'elle
retrouve
amère
parfois,
elle
l'avoue.
Elle
ne regrette rien.
Rien.
Pour
toujours,
elle
ne regrette rien.
Elle
est fière de
se
battre
pour
affronter
le
quotidien
avec
ses autres
et
ses
contradicteurs
partout
tout
le temps.
Elle
est fière
et
pour la bien première fois,
elle
ne regrette rien.
Ne
s'en veut pas.
Au
diable les flagellations
d'antan !
Essaye
de se
consoler.
Longtemps
en vain.
Longtemps.
Elle
ne sait pas
bercer
ses douleurs.
Elle
ne sait que
punir,
enrager,
poignarder.
Mais
elle a l'amie sœur
qui
sait,
elle,
mieux
que quiconque.
Qui
répare
ce
qu'on dit brisé à vie.
Pas
tout,
mais
elle bricole
comme
un as.
Et
elle reste dans le cœur,
la
première,
à
ne pas s'évanouir.
Elle
est tatouée
sur
son cœur.
Peu
à peu,
elle
va retenter
d'aimer.
Réanimer
l'âme congelée
qui
ne connaissait plus
que
l'angoisse
et
l'ennui.
Parfois
à regrets,
oui.
Parfois,
exaspérée
de
fragilité,
trépignant
d'impuissance.
Incapable
d'ad-
mettre
l'infinitude
de
sa condition.
Rêvant
la force
et
l'inviolable.
Souvent.
Toujours.
Rêver
pour ne pas
sombrer.
Elle
ne regrettera rien,
jamais.
Mais
elle
haïra
le Ciel,
la
nature,
l'enfance,
d'avoir
eu aussi
mal.
D'avoir
saigné
sans
discontinuer
des
années durant.
Elle
haïra
encore
et encore,
elle
nourrira cette
colère,
elle
s'en mangera les
poings,
elle
blasphémera tout ce qu'elle
peut,
souhaitant
la mort
des
plus inconscients,
irresponsables,
indifférents.
Pas
les méchants,
on
le comprend.
Les
insouciants
qui
tuent
et
passent leur
chemin
comme
des naïfs,
blancs
comme neige
et
vous traiteront de
fou
quand,
miroir
à l'appui,
vous
leur tendrez sous le
nez
leurs
noirceurs.
Les
irréfléchis
toujours
innocents.
Imbéciles !
Ignards !
Aveugles !
Les
plus dangereux.
Sa
rage ne cessera pas.
Elle
continuera
de
harceler le Ciel
pour
savoir
quoi
comment pourquoi
décide-t-on
que
toute cette merde en
vaut
la
peine.
Quand
plus tard,
on
reviendra sur cette
époque,
la
mise à mort,
qu'on
lui dira
« Quelle
folie !
Quelle
souffrance !
Était-ce
inévitable ? »
elle
répondra
« Je
suis là devant toi
et
c'est bien grâce
à
cette folie.
Ce
fut ma renaissance.
Mise
à mort pour renaître.
De
toute façon,
j'étais
déjà morte
bien
avant.
C'était
avant
qu'il
fallait s'exclamer
Quelle
folie !
Quelle
souffrance !
Celle
de l'enfant qui se bat
coûte
que coûte,
et
très cher,
pour
survivre
désarmé,
le
combat le plus
injuste
qui soit.
L'enfant
seul le connaît.
Alors,
non,
ce
ne fut pas l'épreuve.
Ce
fut le soulagement.
Mais
encore aurait-il
fallu
regarder
et
entendre
l'enfant
au
bord du
gouffre,
en
agonie
jour
après jour.
Mais
l'adulte,
le
monde
est
oublieux
de
son passé.
Il
a été enfant
et
l'oublie aussi vite
qu'il
pousse
et
s'assied dans la vie.
Alors
elle,
elle ne promet qu'une chose :
elle ne promet qu'une chose :
relever,
sur
ma route,
les
enfants en mourance.
Et
ne pas oublier.
Jamais. »
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