Autrefois,
il
y avait
Maman.
Je
lui courais après.
Toujours
elle manquait.
J'avais
un trou au cœur.
J'aurais
donné ma vie.
Je
ne savais aimer qu'elle.
L'amour
de mon enfance.
J'imaginais
vivre
loin,
sans,
et
de dos.
J'en
pleurais
d'avance.
J'imaginais
ne jamais
partir,
voler,
construire.
Il
n'y avait
qu'elle.
Le
monde me blessait
20
fois
25
fois
1000
par jour.
Je
ravalais mes larmes.
Longtemps,
bien
plus tard
que
l'âge.
Et
je pensais à elle.
Je
rêvais qu'elle m'enlevait,
à
la honte
et
à la guerre.
L'aimer
brûlait,
hantait,
mais
sauvait.
Les
années
nombreuses
coulèrent
et
l'impensable
se produisit :
l'indépendance
et
en jouir.
Et
voilà
qu'un
jour,
revient
ce
trou au cœur
quand
il est
loin,
sans,
et
de dos.
Haut-le-cœur
du passé
et
lui qui devient
refuge,
havre,
nid.
Je
ne suis plus
enfant.
Il
n'est pas l'unique
à
aimer.
Mais
resurgit la cape
de
héros
et
les supers pouvoirs
dans
mon esprit,
ceux
de la Maman
d'autrefois.
Il
part
et
je manque.
Il
est là
et
je m'ancre.
Je
le suivrais comme un toutou
nuit
et jour
si
j'étais folle.
Je
m'attacherais à lui
avec
une corde,
sans
qu'il le sache,
sans
qu'on le voie.
Mais
je passerais chaque
minute
autour
de lui.
Si
j'étais folle,
je
camperais devant
toutes
les portes,
je
le poursuivrais
dans
tous ses voyages.
Je
ne suis pas
complet
folle,
je
traverse le trou au cœur
quand
il s'arrache.
Et
quand le monde blesse
1
fois
2
fois
10
dans la journée,
je
souris
car
le soir,
mon
refuge,
mon
havre,
mon
nid,
m'attendra
et
caressera mes cheveux
tendrement,
le
cœur entier,
tous
les deux.
Et
j'oublierai
le
mal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire