mercredi 3 mai 2017

Introspection

Les yeux rivés
sur soi-
même,
tout le temps.
Toutes les heures,
toutes les minutes,
toutes les secondes
sauf au dodo.
Oui oui vraiment,
toutes les plus infimes
bribes de temps,
le regard
fait mouche,
devant derrière,
pour tout examiner,
tout revoir,
tout réviser,
pour éviter
à l'avenir
toute erreur,
toute vanité,
toute présomption,
toute envolée.
Le regard
paranoïaque,
intellectuel surdoué,
savant fou,
qui veut tout
savoir,
tout
saisir
et
annuler dès la prochaine
occas'.
Il furète,
il s'aiguise à toutes les lames,
affûté comme un croc
de squale.
Il ne laisse rien passer.
Il travaille
sans cesse,
laboure,
déterre,
bine,
retourne,
cueille en plein germe,
et passe à la loupe.
Il est aigu
mais !
ne se séparerait
pour rien au
monde
de sa loupe.
Deux tu l'as valent mieux que deux tu l'auras.
Mais alors quand donc
les vacances ?
Quand donc ferme-t-on
les yeux ?
Jamais enfin !
Ils lisent pour se reposer,
s'occuper à autre chose
qu'à décortiquer
le vivant
sans anesthésie
ni précaution
d'ailleurs.
Ils doivent s'accrocher,
ce sont des forcenés.
Ne pas laisser inactif.
Danger mortel.
Oui oui la mort psychique !
Oui oui parce qu'alors
ils vont chercher
la toute petite
petite
bête
et c'est le tout début
de la fin.
Ils iront,
les yeux et leur regard,
hanter jusqu'à la plus
minuscule bactérie
si on ne.
Alors restons-en à leur
analyse insatiable
mais du premier derme.
Ils n'en sont pas encore
à la dure mère.
S'en préserver jour après jour.
Sur le qui-vive
par eux
et contre eux.
Que diriez-vous d'en faire des alliés ?
Avec le plus grand plaisir ;
donnez-moi la recette.
Ah non ! C'est à vous de savoir !
Voilà donc votre idée de génie.
M'enfin, imbécile heureux !
Je rêve d'en faire mes alliés 
mais comment donc ?!
Personne ne sait.
Le futur moi
sans doute.
Regard, reviens dans mes globes et mon corps !
Regard, reviens en subjectif !
Oublie 360 degrés !
Contente-toi de confortables 180 humbles degrés
humains,
trop humains ?
Très humains.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire