samedi 19 août 2017

La mauvaise blague, nous tous !

Déchirer
Se desquamer
Couche après couche
Pas soigneusement,
Non,
Comme une sauvage,
Comme de la vulgaire viande,
Parce qu’on n’est rien d’autre que de
La bidoche
Et de l’animal qui se croit intelligent,
Plus intelligent que tout le
Monde,
Couche après couche
Et enfin atteindre
Le noeud du vivant,
Le palpitant,
Le noyau d’or et d’argent,
L’infrangible
Et enfin se frotter les
Mains,
Avec un sourire ironique,
Sadique sans doute,
Et satisfait,
Délicieux d’avance,
La torture,
Soyons honnête
Pour une fois,
Ce que l’homme si intelligent sait si mal faire,
Lui si formidable.
Et ce noyau innocent,
A l’amende,
Sur une chaise
Attaché
Pieds et poings liés
Impuissant comme jamais,
Celui qui régit ma vie,
Et lui hurler dessus,
Inquisition en bonne et due forme :
«Tu n’as aucune chance,
Tu es pris,
Tu n’es plus rien.
Alors parle,
Traitre intestin !
Tu fausses le jeu,
Un infiltré,
Tu sais faire croire
Tous tes boniments
D’espion sans âme. »
Il ne répond rien,
Il n’a rien à répondre.
Il est cloué.
Il ne sait pas parler
Cet imbécile.
Meme pas parler.
Et c’est ce qui doit faire de moi
Un homme ?
Plaisanterie de
Tres
Mauvais goût
De l’univers
Qui n’est qu’un gros lourdaud
Sans humour.
« Alors ?
Je n’ai plus qu’à
Hein ?!
C’est bien ca !?
Comme toujours,
Le fond de l’être
Est dénué
D’issue
Digne de ce nom.
Il ne te propose que
De te taire
Et d’attendre.
« Remets les couches ma pauvre,
Tout cela est inutile.
Oublie et joue.
Tu mourras sans avoir
Vécu. »


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