Escampette à l’improviste,
Il joue la partition
Qu’il veut,
Aucun compte
Rendu à
Quiconque.
Le corps galope à
Sa guise,
Course poursuite
Gagnée d’avance ;
Je n’entends rien,
Sourde à son
Circuit
Dément.
À bout
De nerfs,
De force,
Exaspérée,
Prête à le cribler
De mauvais
Coups,
J’optai pour le
Plus
Sage,
Un peu moins folle que lui,
Je l’assertai
Fièrement.
Sûre de mon
Fait,
De mon enfin
Bienfait.
Je m’employais
Donc
À verrouiller,
Clouer,
Momie obéissante
En sarcophage,
Le corps
Fuyard,
Fautif,
Cavaleur
Invétéré,
Violeur de
Toutes les lois
De son
Suzerain.
Je l’enfermai
Dans la plus haute
Tour
Du château,
Loin de tous les
Regards,
Occupant pourtant
Prétentieux
Tous les
Esprits,
Tellement caché
Qu’
Exhibé plus que tout.
Mon corps,
Princesse maudite
Cloîtrée
Pour le meilleur.
J’ai veillé sur la tour,
Bien sûr.
Et libre enfin
De diriger
La danse.
Corsetée certes.
Mais libre
Plus que jamais.
Mais le corps est un immense
Malade de liberté
Et je ne
Savais pas
Que jamais il
N’accepte
Le maître qui aboie
Et la laisse qui
l’enserre.
Le corps est
Sanguinaire
Révolutionnaire
Si
Nécessaire.
Par les meurtrières
De la tour
Fameuse,
Il s’est glissé.
S’est découpé
En
Dix mille
Morceaux,
Démis
Les articu-
Lations
Trop rondes
Pour les minces
Filets
Meurtriers.
Et la douleur ?
Le corps s’en
Moque.
Il se brisera jusqu’
A
Sortir de son trou.
Des bouts de corps,
Peu à peu,
Travail longue haleine,
Ont filé hors
L’enceinte.
Ils ont tissé
Autour de moi
Un tout
Bizarre,
Petites formes
Insensés
Suspendues
Dans les airs,
Un bras toujours
Se tenant à
Moi-même,
Infographie
Délégendée.
J’étais là,
Comme couronnée
De bouts de corps,
De la tête aux pieds,
Auréole agrippée
À tout mon
Etre
Penaud.
J’étais
Donc
Là,
Le fuyard collé
Aux basques,
Stratège
Impénétrable.
Je me rendis
Pour m’assurer
De l’évasion
Impossible
De la tour
Des furieux.
Vide,
Le vent sifflant,
Un rire à faire
Pleurer
Monsieur Muscle et
Madame Bonheur.
Je m’assis
Au-dessous
Des tourbillons
Escaliers.
Je fixai
Le plafond
Tout là-haut,
Très loin,
Très froid.
Je cessai
Cette torture
Et libérai
Le corps.
Il se ramassa aussitôt
Instantané
Comme un café
Et repris place
Entier
au rythme de mon souffle.
Pourtant,
Je me promis
de ne pas laisser le crime
Impuni.
Le combat
Corps à corps
N’en était qu’en
Genèse.
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