dimanche 9 septembre 2018

Oeil du dedans, oeil du dehors

Quand les yeux
Restent
Rivés
Vers
L’avenir.

Quand les yeux
Pris d’un
Soudain
Nystagmus
Cherchent
Débusquer
Le grand trésor,
Partout autour.

Quand les yeux
Pleins,
Noirs de
Désirs,
Affamés,
Avides même,
Dilatés
Du plaisir
À tenir.

Quand les yeux
Furètent et flairent
Jusqu’au plus
Fou
Recoin
De la terre,
Ferme,
Tangible,
Sûre.

Quand les yeux
S’aventurent
Par tous les vents
De toutes les armes,
Dans tous les rangs,
Pour enfin
Assouvir
L’en-vie.

Je ferme les yeux
Sauvages
Bientôt féroces
D’impuissance,
A croire
Une nouvelle fois
Que les coins et
Rebuts du monde
Combleront
Leur
Espoir.
Il suffit d’un
Et la machine
S’enraye.

Je ferme les yeux
Et je les laisse
Lutter
Pour sortir de
Leur cage.
Vite,
Ils s’épuisent et
Se souviennent
Le dernier
Tour du monde.
Ils sont en sueur,
Perlent
Gouttent de partout,
Les cages fermées
Ne peuvent
Tout endiguer.
Mais ces effluves
Ne sont que de
Sains et collatéraux
Dommages
.

Je ferme les yeux
J’attends
Qu’ils retrouvent
L’en-flamme.
Ravivés,
Comme
Toute post-épopée,
Je les chéris,
Mes joyaux,
Mes trésors,
Et je me déshabille
De pied en cap,
Nue comme un ver.
Mes yeux sont des
Voyeurs ?
Bien entendu !
Mais se
Détournent
Lorsque la vue
Se floute,
La ligne par trop
Interférée.
L’à-peu-près
Finit par les
Exaspérer.
Je dois rester
Nue et entière.
Honnête.
Accessible
Sans brouilleurs,
Dé-brouillée.

Alors,
Mes yeux me
Regardent
Et ensemble
Défrichons
Notre monde
Et l’espoir.

Ils ont repris leurs couleurs
Ineffables.
Ni pleins.
Ni vides.
Aussi insaisissables
Que la nudité
Vraie.



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