Longtemps tu t’es couchée de bonne heure.
De bonheur ?
Marcel est un petit
Farceur
Sous ses airs policés,
Coincés du cul merde disons-le !
Tu éclates de ce rire
D’absurdine
Parce que tu te couchais oui
Sans dormir,
Priant pour oublier
Cette putain de journée.
Tu n’avais pas le choix,
Tu te taisais
Et tu avais bien tort
Tout aussi bien que
Tu avais raison.
Que peut-on faire quand
La solitude
Cogne le coeur
À coups de poings
Entraînés,
Entraînant
Au ring des bas-fond ?
Tu entends toute la chance que tu as
Eue.
Les oreilles rebattues,
Tu fais taire les
Importuns imbéciles.
Tu continues surtout,
Toi,
De te
Taire.
Tu en as appris
Le trésor.
Cette histoire-là aussi
En rond en rond,
Stop.
Tu as pris ton parti
D’une solitude qui est aussi
Ta liberté.
Dans ta tête,
Tu hurles les pires obscénités,
Tu rêves les plus folles jouissances,
Et tu te nourris
À toi seule.
Fière,
Goguenarde.
Les autres t’ont perdue.
Ils tendent les bras.
Ils disent,
Nous sommes les tiens.
Et mon rire
Alors
Tonitrue
À faire trembler la terre.
Tu t étais préparée
Avec douleur,
La belle liberté
Et la tête pleine,
Ça nourrit pas son homme
Et encore moins sa femme,
À foncer sans appel.
Sans plus jamais ne devoir demander
Pour ne plus ô jamais entendre
Le boum de la chute
Baleinique
NON
En plein béton
Et le corps arc-en-ciel
d'hématomes chatoyants.
Pas de parade à cela.
Toujours du sans filet.
Et plus de faux espoirs
Ridicules contes d'enfant.
Tu les raillais toi-même.
Mais ta naïveté était là même
Où tu pensais ta supéritorité.
Les tiens n’étaient qu’
Autres.
Tu en avais donc fini et conclu
Là point barre
Et final.
Sauf que,
Tu n’avais pas prévu
Ceux qui
Deviendraient
Ton clan.
Tu jurais tes grands dieux que
Jamais toi ô grand jamais tu ne serais
D’un clan !
Tu haïssais ces amas
D’êtres
Brutalement transformés
En insipides
Atrophiés
Pièces d'un puzzle.
Sauf que,
Tu n’as pas
Prédit ceux
Qui n’amputent personne.
Tu n’avais pas compris
Ceux
Qui déchiffrent
La partition secrète.
Tu n’avais pas saisi
Ceux
Qui plongent
Dans les yeux dans les mots,
Ceux
Qui te devineraient,
Qui plongeraient d'un plouf,
Dans tes alambiqués méandres,
Qui t’aimeraient
Pour ce
Qui fait de toi
Une seule.
Tu ne savais pas que
D’autres mais mêmes,
Faux autres et pas vrais mêmes,
Liraient dans ton silence,
Écouteraient tes larmes
Et derrière ton sourire,
Ensemble
vibreraient ta colère.
Ils aussi
Décrypteraient ton corps
Et son déguisement
Joyeux et tralala.
Tu ignorais aveugle
Ceux qui
Débusqueraient les mots
A leur exacte place.
Tu ne te doutais pas
Que tous ces autres-là
Ouverts aux quatre vents
Finiraient imprévus
par modeler ton clan.
C'est là où tu
Peux n’être que toi.
Là où chacun sans
Ni se connaitre,
Ni se savoir
Te dit :
Sois-toi et plus jamais ne te trahis.
Tu flamboieras.
Tu brilleras.
Ton clan t’aura appris
Le respect et pourquoi.
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