Tout sourire au
Grand milieu de la piste,
Il est sûr de son effet.
Il clame la bienvenue
Et dans mes bras allez !
Il a creusé la surprise.
Il a peaufiné le traquenard.
Tout heureux de son merveilleux
Édifice.
Un château de cartes
Dans lequel je shoote
Avec un plaisir non feint.
Une rage qui ne s’enferme pas.
Il sourit seul.
Je m'arrête net sur la piste.
A quelques millimètres du piège
Qu’est son cadeau.
Je dis non
Je le hurle
Je fuis.
Me tais.
M’efface
Dès qu’un de ses cheveux pointe son
Ombre.
Pourtant,
Il se frotte les mains de son idée
De génie,
De sa grande trouvaille :
Surgir sur mon chemin.
Et il sourit, seul.
Je le dévisage sans pitié.
Je ne réponds à aucune porte ouverte.
Je ne résonne ni rebondit.
Je reste de marbre.
Glacée.
Glaçante.
Comme une huître autiste.
Il poursuit sa danse de séduction
Devant moi
Toute joie dehors
Seul à crever.
Il n’aura pas une once
De place sur cette piste-là,
Il ne la salira pas
Comme.
Il continue son cirque absurde
Là où il ne sera jamais qu’un
Étranger.
Une autre tentative de charme
Vouée à l’échec.
Il valse solo.
Raide comme un piquet,
J’attends patiemment qu’il
Se lasse.
Il n’entends pas
Mon rugissement de rage,
Ne voit pas mes crocs et ma bave,
Il colle calmement sur ma
Face
La photo d’une gamine boulotte
Et d’accord.
Il s’en tient à son cliché
Jusqu’à le silence
Ne risque d’é
Veiller sa conscience.
Il remballe sa chorégraphie atrophiée.
Il a sali ma voie.
Je crache sur toutes ses empreintes
Et retomber mes pattes
Redevenues hésitantes.
Il coupe les jambes.
Il brise les cous.
Et il sourit seul et sourd.
Ma rage n’a d’égale que mon irrépressible
Compassion.
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