Parallèle,
psychédélique,un peu enchanté,
un peu déchanté,
la mélodie échappe,
les sens s'y perdent :
la montagne de plastique.
Voyeur incrédule
penche la tête
circonspect aussi.
Des dunes sans sable,
désertiques,
faméliques,
endémiques.
Il s'essaye à toutes les expressions.
Il tire et pousse son visage de rire à larmes.
Mais rien ne vient
vraiment.
L'esprit vide.
Non que ce curieux
se meure :
il se sidère
se décompose,
il ne sait plus comment
faire courir ses neurones
sur les axes et contours de
cette montagne magique.
Le rêve toujours
s'invite.
Mais il construit une autre image.
Alors notre bonhomme s'assoit
et scrute en quête d'une
même toute petite étoile
filante
éclaireuse du mystère.
Il rêve d'un urinoir renversé.
Il dit pour se convaincre tout haut tout fort
que c'est surréaliste !
Satisfait un instant,
il s'apaise.
Mais le blanc reprend place
et sa trouvaille ne
suffit pas.
Il ouvre les bras,
les tripes et le cœur.
Les neurones ont déjà
échoué.
En homme rationnel de ce siècle,
un peu anxieux,
il en appelle à ses abysses.
Il n'entrevoit pas d'explication digne
Pas d'efficace.
Pas de jolie.
Insupporté de non-sens
sidéral,
il en vient aux mains
et défait cette structure
perverse.
Il s'acharne,
il tape dans la montagne plastique.
Il hurle,
retour aux sources.
Pus il regarde son œuvre :
rien n'a bougé d'un iota
malgré tous ses efforts.
La dune semble à son tour penché sa tête
sourire
soucieuse de ne pas
anéantir ce petit être
vain.
Il n'a l'air que d'une plume face à
cette culmination.
Il fulmine.
Il achève par terre
pleurant sur ce pourquoi
suspendu.
Ses boyaux se tordent d'un coup :
ils ont la réponse qu'il ne
veut pas
et tant.
Il a dégagé d'un geste
sans appel cette
folie-là
et la petite voix sombre se fait entendre :
voilà ton œuvre, homme
sans conséquence.
Il croit entendre Dieu,
lui l'incrédule de ce siècle.
Il doit vite fuir cette hérésie : et pourquoi pas
l'enfer !
pendant qu'on y est.
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