samedi 26 janvier 2019

L'homme et son ombre : Brexit

Une autre fin du
Monde
Pointe un bout de
Narine
Un oeil de crocodile
À moitié
Globuleux
Comme un gros cul de bouteille
Sorti des eaux.
Mauvaise augure,
L’animal en approche
Paisible et
J'menfoutiste fait
Hurler les
Animaux humains
Pourtant fièrement
Érigés.

On crie au loup,
Ineptie qui plus est
Bien vexante
Pour le reptile installé dans son
Cuir écaillé.
La fin du monde,
Tous aux abris !
Le croco circonspect
Regarde ce drôle de
Spectacle :
Il s’amuse,
Cela va sans dire.

Ils préparent le jour d’après,
Le commencement de l’autre vie,
Ils savent qu’ils doivent
Survivre.
Ils entassent
Pas encore trop
Fébriles,
Il sait lui que ça ne saurait
Tarder.
Ils construisent des pyramides
D’aluminium,
Au cas où.
Il se retourne le
Gros coco,
Ça ne peut pas être lui qui !
Si si,
Un seul et les voilà en pré-hystérie
Consumériste.

Il se décide à faire un petit
Tour,
Dans ce monde prêt à
Choir.
Il se faufile dans les rues
Froides,
Humides comme il aime,
Bien !
Il voit par mars
Fenêtres
Des Londoniens
Des pièces pleines
De ces boîtes
Aussi laides que
Leurs palais
Phalliques.
Il tente
La tête penchée
D’y voir l’art qui
Echappe.

Son périple l’épuise.
Sa quête l’inquiète.
Et puis,
Le voilà les petons dans
L’eau frisquette
Du Nord,
Quelle poisse !
Une lumière se fait là
Dans son esprit
Embrouillé :
Les hommes partent pour la
Lune !
Satisfait il repart
Troubler les mers
Où il ne devrait
Pas.

Non non curieux croco !
Viens là tendre
L’oreille :
Les fiers hommes n’ont que peur de leur douce
Ombre.
Mais chuuuuuut...


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