dimanche 22 février 2015

Entre mes doigts

Je saisis le stylo
le plus doux possible,
le plus velouté,
pour glisser,
lisser
mon cœur qui
bat
trop fort.
Il cogne.
Mais il reprend
le pas
le pli
quand la plume
est de sortie.
Il reprend
la ronde
avec
les voisins.

Le tendre feutre,
moelleux,
subtile,
et souple,
me guide
là où
je ne sais plus
quoi dire.
J'ai envie de tout
dire et
ne peux rien.
Je ne peux que
me retourner
sur moi-même
et parler
des battements
et
des heurts.

J'ai les seins
qui crament !

J'ai les bronches
qui fument !

J'ai le thorax
soufflé !

Des bouts de texte
s'amorcent...
Et tombent à l'eau.

L'irruption,
parfois,
empêche
même,
la plume.

Alors,
en boomerang,
je n'ai plus qu'à
vomir
les mots du corps
et du feu.
La faim,
ensuite,
reviendra.

Les doigts
dansent
comme des étoiles
magiques,
je les aime
plus que tous.
Les doigts
sont des fées
invisibles.
Ils attendent,
toujours aux aguets,
les flux
du cœur
et
le feu
poitrinaire.
Ils savent
toujours
quoi dire
quand tous les autres
sont en
panne.
Ils dansent
à toute heure
sous toutes les
latitudes.
Ils s'accordent,
à qui se présente
et se glisse
sous leur empreinte.

L'irruption,
jamais,
n'empêche
les doigts
et son araignée
de tisser.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire