Tu me regardes
et
traverses
toutes les couches
de mon être,
comme l’éclair.
Tu fixes tes prunelles
aux miennes
et
le monde
est bleu,
doux comme un
nuage
douillet.
Les nœuds
se délacent.
Tu me regardes
et je suis
l’enfant bleue,
je tournoie
dans ta mer
et sa marée.
Je me berce
dans tes bras
profonds.
Je ne parle plus,
je n’entends rien,
pour cet instant,
Tu me regardes
et
le langage ne m’ouvre
plus.
Je serre les lèvres,
obstinément,
pour boire
ton âme.
Mes yeux ne sont
pas
des vampires.
Ils n’avalent
que le bleu
qui manque
en moi.
Tu me regardes
et
je sais
que tes yeux
ne tariront jamais,
que mes ponctions
d’azur
ne les
délaveront
pas.
Ils sont intarissables.
Je voudrais les toucher.
Tu me regardes
et
je retiens mes mains
qui pourraient les
voler,
leur secret,
leur rareté,
leur clarté.
Les chipeuses
les voudraient
tout pour elles.
Mais
mes yeux
tonnent
de colère :
qui nous regardera
pour nous aimer autant ?
Les mains se cachent
aux poches.
Elles savent qu’ils
ont raison.
Regarde-moi
en bleu
sans jamais
t’arrêter.
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