Il faut écrire l’un
puis
l’autre.
C’est la règle enfin !
Ce que tu t’es fixé.
Quatre portraits
entremêlés
de plus ne plus
de mal en pis.
Mais à chaque texte son personnage,
Bon Dieu !
A chaque chapitre son héros !
Chaque subjectivité, son temps.
Qui va piano va sano.
Plus je vais piano, plus tout se mélange.
Les synapses se multiplient,
tout se complexifie, de plus en plus d’idées, d’images et d’envies de vies. J’aurais dû être carrée réglo comme d’autres savent l’être. Suivre le rythme imposé au mieux de laisser l’esprit espiègle vagabonder dans l’univers.
Une famille,
c’est un mélange.
peut-être même un magma.
J’aurais dû mais pas pu.
J’aurais été sèche et professionnelle.
Efficace et correcte.
ce n’est pas beau.
Ce n’est pas raconté.
ce n’est pas partagé.
Emporté avec mon lecteur, le séduire,
peut-être,
l’hypnotiser et
le tatouer d’un petit point dans un
coin pour longtemps
toujours.
Toujours peut-être.
Cette immense espoir de rester quelque part,
au fond d’un crâne ou
d’un ventricule.
Je me fouette et me cadre précisément pour me remémorer au plus près la réalité passée. Je chausse sérieusement mes œillères pour ne pas dériver dans ma mare de fantasmes. Je suis un peu contrite mais c’est pour la bonne cause. Partir du vrai de vrai.
Ce qui déjà est absurde,
ma bonne fille,
puisque,
tu n’étais pas là pour voir ce que tu racontes !
Comme c’est dur de ne pas réinventer, de croire qu’on écrit le réel qui nous explique.
Un moment, ça ne va plus et je me dis : il n’est pas fait pour t’étouffer ce bouquin que tu as tant envie d’écrire. C’est ton témoin, ton héritage, toute ta folie, qui sont là. Alors, oui, sois-leur fidèle aux quatre Fantastiques si peu aimés !
Fidèle.
N’oublie pas ta mare à fantasmes.
Ton livre sera un amas de souvenirs transformés par les uns les autres dans la multicolore mare à fantasmes. La tienne et celle de tous léguée et patouillée.
Alors, à chaque texte son personnage !
A chaque chapitre, son héros !
Ca na fonctionnera plus.
C’était une bonne idée pour aplatir le plan, bien étalé sur la ligne de départ. Bien rangés, chacun son bout de papier à tour de rôle. Personne ne se connaît, donc tout roule dans sa ligne.
Je ne peux plus m’y tenir. J’ai bien peur du bazar. le bazar dans ma chambre, le bazar en montagnes de papier, il me plaît. Il m’appartient et vice-versa. Le bazar dans mes livres fait tiquer mes entrailles et je me mets à boiter.
Un bazar à faire beau.
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