mercredi 4 février 2015

Le corps bouché

Le corps est bouché,
bouchonné
en bibendum.
Un amas
de bouées
s’arc-boutant
contre
la
gra
vi
té.

Tout est bouché,
bondé,
à ras bord.
Tous les orifices
sont à fleur
de peau
pour
é
vi
ter
le cataclysme tsunamique.

Tout est bouché,
tout est en catastrophe,
plus rien ne bouge
et on attend la vague.
Même la vague se fait prier,
la folle ravageuse
fait la diva.
Et s’accumulent,
le bon et le déchet,
plus n’a ni
pied
ni tête.
Le corps
est informe
puisque l’ordre
s’est tu.
Le tic tac boum boum
habituel
n’a plus son mot
à dire.
C’est le règne des
queues de
poisson
et
dérapages.

Le corps se bouche
et le cerveau devient
paralytique.
Les idées
et
beaux raisonnements
sont
tous
aux intestins,
en attendant la vague.

Cela s’achève toujours
sans intérêt.
La vague se rétracte,
alors qu’elle aurait
soulagée.
Chacun remonte à son
poste.
Les orifices
se rouvrent
en douceur.
Et le trafic reprend.
Bibendum est un rêve
mille fois
ravalé.

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