dimanche 26 janvier 2014

C'est juste en face Madame.

Glisser
la pente juste tout droit en face et simple,
la bleue toujours aimée.
Pour une fois,
pas contorsionnée.

Glaner
alors les grands plaisirs du quotidien
du matin au soir.
Pour une fois,
plus qu'une demie heure engoncée
étriquée
écrabouillée,
haletante,
entre tous les VIP des tâches de la journée.

Flâner
le long des grands virages
apparemment inefficaces.
Pour une fois,
confiance en leurs méandres secrets ;
parfois, incompréhensible mais plus directs
que la ligne droite évidente.

Flatter
les désirs assommés, pliés dans la vieille boîte
à chaussures.
Pour une fois,
les laisser s'étirer de tout leur long
comme des chats tout rouillés.

Flotter
sans objectif autre que celui d'y comprendre
un petit rien.
Pour une fois,
ne pas s'agripper à la moindre aspérité
au moindre relief invisible
à toutes,les prises offertes
et choisir sans les mains.

Crotter
tous les jolis habits sages et tout comme il faut
et l'esprit propret.
Pour une fois,
danser douillettement,
en pyjama ailé.

Trotter
en petite fille sautilleuse qui compte les pas sur les dalles noires
et seulement si !
Pour une fois,
ne pas tenir le haut du pavé,
tournebouler dans le caniveau
joyeuse.

Trôner
sur son monde et admirer son œuvre,
les yeux dans le ciel.
Pour une fois,
oublier l'obligée humilité et envelopper dans ses bras forts
l'univers rond,
en mégalomaniaque occasionnelle.

Traîner
sa longue et brillante nudité jusqu'au bas de la bleue glissée
suavement.
Pour une fois,
n'être rien de plus.

Trahir
sans scrupules tous les efforts de babouins au bal Champagne.
Pour une fois,
n'être q'une primate désireuse,
acharnée à sa satisfaction.

Et attraper
la volage aubaine de faire l'étoile de mer
au milieu du salon.
Pour une fois,
et encore,
et encore,
débrider la bête
et arracher le mors
quitté à baver en malpolie.

Et courir
juste droit en face et simple.


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