Juré que, ô jamais ! ne serais l’une d’entre
eux.
Mes grands dieux et tous diables qu’on ne m’y prendrait
pas.
Promis que tiendrais bon pour les siècles des
siècles.
Sur la tête du monde, que ne plierais
jamais.
Les quatre rabougris,
cahotant , deux par deux, traînards aux lourds bagages.
Les quatre tout pourris.
puants, flux et reflux nauséabond de l’âge.
Les quatre décrépis,
croulant, que la cruelle vie jusqu’au fin fond saccage.
Les quatre vieux tapis,
courbés, remâchant sur eux-mêmes leurs longs défunts voyages.
Et puis.
Juré que suffisait d’attendre l’existence sans
eux.
Mes grands dieux, que ne cèderais
pas.
Promis j’espérerais même si minutes paraissent
siècles.
Sur la tête du monde que n’oublierais
jamais.
Les quatre détestés.
Les quatre empestés.
Les quatre infestés.
Quand,
enfin,
délestée,
je ressuscitera.
Et puis.
Jugé qu’en rien ne ressemblait à
eux.
Mes aïeux, aïe ! dont pourtant ne me défaisais
pas.
Permis d’être ce qu’on voulait jusqu’à la fin de mes
siècles,
Sauf ! leur fidèle progéniture ! que j’étais pour
toujours.
Les quatre obligés.
Les quatre indélogés.
Les quatre horlogers.
Sans qui je ne battrais pas.
Jugés si fort et sans pitié, les quatre petits
vieux.
Mes aïeux, oui, vers qui, mieux vaut tard que jamais, j’esquisse quelques
pas.
Permis d’ouvrir mon âme aux générations et à leurs indomptables
cycles.
Sauve, maintenant qu’ils sont morts, je rêve pour
toujours.
Les quatre douloureux.
Les quatre courageux.
Les quatre fous furieux.
Les quatre fantastiques.
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