Le gueulard
gueule ou
dégueule.
Partout
le gueulard
surgit
et
fatigue,
s'agite,
agite,
excité du bocal.
On souffle
on s'enflamme
on l'insulte
on monte sur nos barricades,
fraîchement montées,
il a les siennes
ad vitam,
il y niche.
Ah non,
le foyer n'est pas toujours bien
douillet.
Mais le gueulard
n'a pas choisi
le coin du feu.
On s'éloigne
aussi,
se recroqueville,
joue la tortue.
On n'a pas envie
mais il gueule fort
ce con-là !
On l'entend résonner
à travers la carapace,
un vrai gong
et
on attend qu'il finisse.
En vrai, il n'a
jamais
fini.
On peut aussi
l'observer
un peu narquois,
on se croit supérieur,
on se croit résistant.
Mais le vrai gueulard
perce les âmes
et les murailles qu'on dresse
sont de maigres armes.
On l'écoute bourdonner encore
quand le soir venu
les yeux ferment.
Il empêche d'
endormir.
Le gueulard
a le cœur tendre.
Il a la foi,
lui.
Alors il fait croire,
aussi.
Justicier moderne.
Empêcheur de
tourner en rond.
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