Les jours idiots

Les jours idiots
On les cocherait sur
Un calendrier
De comptes.
Une croix marron
Salasse,
Ennuyée,
Un peu dégeu,
Vomissure en coin.
Un peu comme
Un lendemain de fête,
Jour inutile,
Écrasé par son
Précédent,
Fatigué
Déjà pompé
De tout son jus.
Jour qui agace
Qui donne envie
D’un shoot
Loin vers un autre
Pigeon.
Jour sans défi,
Sans début ni fin,
À moitié vécu
À moitié dormi,
Vivement demain que tu
Finisses
Jour débiné !

Les jours idiots
Seront cochés
Et
Tous les trimestres,
Le compte est bon et
Poubelle est prête.
Pleine ou
Pratiquement vide,
Elle part au
Puits sans fond,
Elle part
Quoi que
Quoi qui,
Des jours idiots
Tout
Doit disparaître.

Et les mois enfin
Balayés
De ces satanés importuns,
L’air de rien,
Gangréneurs mutiques,
L’on rattrape
Par un tour de passe-passe
De notre cru,
On ne dévoile jamais le fin mot
De ses illusions,
Vous n’en saurez donc rien,
L’on rattrape bien,
Une fois filant vers l’infini
Dans le puits sus-nommé
Les jours gâteux.
On rebouche les trous
Qu’ils ont laissés
Et l’on s’invente
Un beau nouveau
Calendrier
Sans jours idiots
Qui ne savent que
Tourner
En rond.
Foutus ineptes !