Le grand ami
Ne sait pas
Compter.
Il jette ses doigts
D’apothicaire,
Ceux des chiffres
De tous les jours.
Il a les mains
Grand ouvertes
Et elles ne font
Qu’un.
Il ne pèse
Pas,
Il ne balance
Rien,
Il encaisse
Dans ses mains
Offertes
Plus larges
Que tous les horizons
Rêvés.
C’est un panier
Percé,
Le grand ami
N’économise
Aucun
De ses
Soucis,
Fait voler
Les valeurs
Et il pleut
La richesse.
Avec ses doigts
Compteurs,
Il jette tous
Ses billets.
Il vide ses
Poches
Et
Fait chanter
L’averse.
Les parapluies
Se referment
Puisque
Tombe
Du grand ami
L’exact nécessaire.
Il connaît les rouages,
Il connaît les recoins,
Exiguïtés
Et grands déserts.
Il connaît mon pays
Parfois même
Mieux que moi.
Sans limites,
Il nourrit
Son souci
Et porte nos peines.
Il s’en dessècherait.
Dans le silence,
Dans l’attente,
Il accepte
Presque
Toutes les
Conditions.
Puis,
D’un coup,
Tonne
Et
Tout le monde
Debout.
Inqui-
et
Délicat,
Comme ce
Qui a manqué.
Mais
Le grand ami
Se cache.
Et viendra le jour
Où
Je promets !
Moi aussi
Je ferai
Pleuvoir
Son plus bel
Orage.
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