vendredi 12 juillet 2013

Le mime

nu répandu en paillettes argentées
son corps scintille sous les rayons précautionneux (ridicules) de la nuit assistés de leurs lampadaires
un halo éblouit les passants happés papillons hébétés dans la lumière
Irrésistible

les bras souples de langueur ottomane
repeignent l’ombre terne accueillante
artistes intermittents fluorescents réfractaires au soleil
Infatigables

le buste lance la danse dans un huit infini
les fils de lumière jaillissant de son antre
fusent jusqu’aux points de contact avec les particules du réel
Intangible

la tête divague sur son socle à ressorts
dodeline droite à gauche rondement
basse et sûre mélodie, ancrage des appuis
Indomptable

et lorsque la nuit tombe, chaque soir sur la ville,
tiré de sa torpeur, le mime, reprend son tour
décoré comme un paon de son œuvre saisissante
agrippé aux étoiles
il étincèle de rêves et poésies
et gonfle le cœur à éclater
quand il s’approche pour pétiller nos yeux
Insatiables

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