Immense dégingandé étiré comme un long poireau
mais sans les poils aux pieds, il les a transférés au sommet.
Il est quotidiennement égaré dans ses membres
longs haricots sans charme et filandreux.
Alors maintenant qu'il est question de tenir un bébé dans ses bras,
une sorte de navet plus rose moins blanc moins odorant.
Il s'y essaye, il le doit bien tout le monde l'attend au tournant.
Il est seul et tranquille devant le panier à légumes ronflant et chaud.
Il se penche et extirpe l'enfant qui devient illico une vieille tomate fripée,
sirènes hurlantes.
Il s'est trop préparé pour abandonner là, et puis c'est un fier poireau,
non une docile asperge ; on ne la lui fait pas à lui !
Il se met à bercer tout doucement, plein de gentillesse malgré sa maladresse.
Les pompiers vont bientôt se pointer, c'est sûr !
Il commence à paniquer, trembloter du bulbe.
La tomate se rebelle, elle est prête à projeter sa pulpe de colère !
Il repose le dangereux objet et reprend ses esprits, les poils en bataille,
réajuste son gilet et sa cravate.
Sa divine banana arrive alertée par le bruit : elle a toujours l'air de danser.
Elle saisit le navet qui dans ses bras habiles
de plaisir s'alanguissant,
pourraient finir purée.
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