Il
y a aussi
ces
jours,
mi-figues
mi-raisin,
pas
noirs à broyer jusqu'au trognon.
Ce
sont ces jours où
une
nouvelle intersection
surgit.
Elle
se profilait,
on
est moins idiot avec l'âge.
On
la voyait venir.
Ce
jour-là,
elle
se fixe à nos pieds.
Parfois,
il y a eu,
aura
peut-être deux chemins,
pas
davantage.
Mais
le choix n'en était-il pas
encore
plus rude ?
On
ne sait
ne
saura.
La
nouvelle intersection
ne
plonge pas dans un abyme douloureux ;
elle
attend au pied,
et
nous regarde
alerte,
les
yeux dans les yeux.
Ces
jours-là où
L'on
sent que l'on décide de
quelque
chose,
quelque
truc,
clic
de l'existence.
Et
alors,
presque
toujours,
certains
d'entre nous,
(tous
je l'ignore puisque l'honnêteté en ce domaine est un trésor rare
et précieux)
moi
la première,
se
tourne vers
le
ciel.
Drôle
de réflexe
d'humain
sans les mains.
Les
paumes vides et ouvertes
à
tout vent
à
tout va,
se
joue le va-tout,
on
est
le
va-t'en-guerre d'un moment.
Même
les plus imprévus.
Même
les plus indécis.
Un
instant,
plusieurs
peut-être,
certains
humains sans les mains
lèvent
les yeux au ciel,
la
tête en arrière
ou
en
fermant les yeux.
Il
y en a qui y montent,
y
volent
y
courent
s'y
sauvent.
Pas
de réponse
On
joue le mourant pu
avoir
son viatique.
On
revient bredouille
et
on reprend sa place pieds en terre
et
on prie.
Chacun
sa foi.
Même
au plus athée.
Chacun
son,
sa,
ses
dieu(x),
toute(s)-puissance(s),
invisible
force qui doit diriger le monde
sinon
patapouf,
boum
reboum,
plouf
replouf.
Et
pffffuit !
Disparu.
Et
jour après jour,
des
sortes de
prières,
espoirs,
intimes,
timides,
lancés
au ciel
à
tous les vents
qu'ils
les emportent où
bon
leur semble,
répétés,
plus
haut,
plus
fort,
plus
dur,
vulgaires
de
colère
d'impatience
au
bout de tous ces
infinis.
On
attend le Saint-Esprit,
la
lumière qui
fera
cliquer
l'existence.
« Tu
ne marcheras pas sur l'eau.
Tu
ne guériras pas tes maux. »
Et
on rage autant comme autant,
jusqu'à
ne compter plus
que
sur soi
et
foncer
dans
la bonne
direction.
Ta rage
t'engage
en juste.
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