Je
le lis encore.
Ça
ne fait que trois petites fois.
Trois
petites fées.
Qui
attendent leurs p'tites sœurs.
Parce
que j'en dois encore faire flamber trois.
Au
moins.
Parce
que je lis n'a pas fini.
Il
est mi-.
Tronqué.
En
haleine.
Il
y retournera et le feu follet de nouveau
s'embrasera.
Dans
les flammes, une petite fée dansera sur elle-même,
comme
un vieux jouet chanteur,
comme
une poterie sur tour,
modelée
à grands coups de lèche brûlante.
Je
le lis,
et
j'ai
presque peur de remettre la main
dessus.
Comme
sur une Bible trop sacrée,
gênante
de solennité
gênante
d'impudeur
tant
les réponses sont hurlées haut et fort.
Je
le lis,
il
est petit ce livre !
Tout
petit !
Aussi
petit qu'un livre-lutin
Ce
bébé-bible à fées de feu.
Un
bibelot me dira-ton.
Et
tu en fais tout ce pataquès ?!
Ah
ces gens qui lisent...
Un
petit livre parmi des centaines d'autres déjà lus et à lire.
A
en tourner la tête.
Mais
celui-là est un vrai chamboule-tout.
Se
déroulent sous mes yeux les mots
que
j'aimerais
écrire.
Pas
leur sens, pas l'histoire, pas le sujet visible à l’œil nu.
Le
vrai sujet, celui que certains croient objet.
Le
trésor est toujours caché dans l'emballage.
Le
vrai sujet : la poésie.
J'hésite
à le lire
à
nouveau,
de
peur de me perdre de plaisir.
Une
petite mort assurée
mais
j'ai
encore mille livres à
écrire.
La petite mort n'est pas la grande.
La petite mort vers la grande vie.
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