Parle-t-on
de plaisirs ?
Parle-t-on
du plaisir ?
Il
faut il faut il faut
nous
dit-on.
Combien
d'orgasmes hier ?
Et
en moyenne dans le mois ?
Tu
te fais plaiz' au boulot ?
Tu
as raison, qu'ça d'vrai, sinon on crève.
Ou
on revient à l'époque des parents ;
hors
de question !
Prenez
plaisir, partout tout le temps
et
ne laissez pas le devoir et le falloir prendre
le
pas.
Profitez !
Mais
rien ne se passe.
Profiter
parce que j'en ai le devoir ?
Me
sentir coupable de ne pas savoir égrener mon
plaisir
dans
tous les coins ?
Comme
le chat qui pisse et marque son territoire.
C'est
pire que le mal.
Le
plaisir se coince alors, contorsionné entre lâcher prise et ordre
social !
Chef
oui chef !
Mais
alors, en position obéie, je construis un plaisir
qu'il
faut et qui n'est pas le mien.
Une
case de plus dans laquelle se glisser
et
faire semblant.
Encore
et encore.
Puisque
même le plaisir est un
il
faut je dois y a qu'à.
Paradoxe
débilitant du message :
il
FAUT prendre PLAISIR,
me crie-t-on dans les oreilles assourdies ;
il
faut être heureux et calme,
j'oublie
ce que j'aime et je hais le plaisir.
Il
me poursuit et m'est inaccessible.
J'ai
peur de mourir dans cette course infernale
et de rater la vie.
Reviens
aux bases !
Caresser
ton chat.
Un
bon café le matin.
Te
glisser dans ton lit tout doux.
Et
ton bisounours musclor qui ronronne des Je t'aime.
Et
lire,
lire,
lire
avec
toute la volupté la plus indécente
qui
soit.
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